Chaque jour, en moyenne 58 hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. En plus d’être la forme de cancer la plus répandue chez l’homme après le cancer de la peau, il est la 3e cause de décès par cancer au Canada.
Détecter un cancer de la prostate à un stade précoce accroît considérablement les chances de réussite d’un traitement. Passer un examen de santé régulièrement et demeurer attentif aux symptômes est un bon moyen de prévenir et de diagnostiquer au plus vite un cancer, si cancer il y a.
Ce cancer consiste en un amas de cellules cancéreuses au sein de la prostate, qui peut envahir et détruire les tissus qui l’entourent. Elle peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Ce type de cancer croît habituellement lentement et il peut souvent être enlevé complètement ou traité avec succès après avoir été diagnostiqué.
Quels sont les facteurs de risques du cancer de la prostate ?
Le taux de cancer de la prostate est plus faible chez les hommes d’origine asiatique, alors qu'il est plus élevé chez les hommes d’origine africaine; ceux-ci sont plus susceptibles de recevoir ce diagnostic à un plus jeune âge que les hommes blancs. Chez les hommes d'origine africaine, la tumeur a tendance à être plus agressive et à être diagnostiquée à un stade plus avancé.
Autrement, les antécédents familiaux et une alimentation riche en viande rouge sont les autres facteurs prédominants de risque.
Les hommes dont le risque d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate est plus élevé que la moyenne (antécédents familiaux) devraient discuter avec leur médecin d'un plan personnalisé de dépistage.
Comment faire le diagnostic du cancer de la prostate ?
- Un toucher rectal (TR) pour vérifier la taille et la forme de la prostate et déceler toute masse ou région anormale.
- Évaluer d’autres parties du corps, dont l’abdomen.
- Le test de l’antigène prostatique spécifique (APS) permet de mesurer le taux d’APS dans le sang. L’APS est une protéine produite par la prostate. Un taux d’APS supérieur à la normale peut signifier qu’un homme est atteint du cancer de la prostate. C’est pourquoi l’APS est considéré comme un marqueur tumoral. Le taux d’APS peut aussi être élevé en présence d’une affection non cancéreuse de la prostate, comme l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) ou la prostatite.
- Une échographie transrectale permet de visualiser la prostate par des ondes.
- Une biopsie de la prostate peut être réalisée si un toucher rectal détecte une région anormale. On peut aussi y avoir recours si le taux d’APS est supérieur à la normale ou s’il a augmenté au fil du temps. Elle se réalise par voie transpérinéale
- Les échantillons prélevés au cours d’une biopsie de la prostate sont envoyés à un laboratoire. Le rapport de pathologie issu du laboratoire confirmera s’ils contiennent des cellules cancéreuses.
- Une imagerie par résonance magnétique (IRM) a recours à de puissantes forces magnétiques et à des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les clichés en images à 3 dimensions. On injecte parfois un colorant (appelé produit de contraste) dans une veine avant l’épreuve. Ce colorant aide à faire ressortir les structures du corps sur les clichés produits. Elle est surtout utile pour déceler la présence de cancer que d’autres examens n’auraient pas détecté dans la partie avant de la prostate, pour rechercher le cancer de la prostate lorsque le médecin soupçonne sa présence, mais que la biopsie ne permet pas de le détecte et pour guider l’aiguille lors d’une biopsie de la prostate.
- Une scintigraphie osseuse, on emploie des matières radioactives qui se fixent sur les os et un ordinateur pour créer une image des os. On y a recours pour déterminer si le cancer de la prostate s’est propagé aux os.
- Une tomodensitométrie (TDM) est surtout effectuée pour vérifier si le cancer s’est propagé à l’extérieur de la prostate, surtout aux ganglions lymphatiques de l’abdomen.
Quelle est la classification histologique du cancer de la prostate ?
Selon le degré de différenciation, l’aspect des cellules cancéreuses de la prostate peut correspondre à l’un de 5 modèles de croissance (numérotés de 1 à 5). Plus le numéro du modèle de croissance est petit, plus l’apparence, le comportement et la disposition des cellules cancéreuses sont semblables à ceux des cellules normales. Les modèles de croissance 1 et 2 sont peu utilisés, car ces cellules ressemblent beaucoup à des cellules normales. Le pathologiste assigne un grade à chaque modèle de croissance des cellules cancéreuses présentes dans l’échantillon. Le grade du cancer correspond au numéro du modèle de croissance. Le modèle de croissance de Gleason de la plupart des cancers de la prostate est 3, 4 ou 5.
Si le pathologiste ne trouve que 2 modèles de croissance de cellules cancéreuses, il additionne le grade de chacun pour obtenir la cote de Gleason. Par exemple, s’il assigne le grade 3 aux cellules cancéreuses du modèle de croissance le plus courant et le grade 4 à celles du modèle de croissance qui arrive au deuxième rang, la cote de Gleason est de 7. Sur le rapport de pathologie, cela est souvent inscrit ainsi : « 3 + 4 = 7/10 ».
Quels sont les principaux traitements du cancer de la prostate ?
La surveillance active signifie que Dr Marois vous observera afin de déceler la présence de signes ou de symptômes indiquant que le cancer évolue. Vous le rencontrerez régulièrement et subirez des examens tous les 3 à 6 mois. On commencera à vous traiter dès l’apparition de signes que la maladie se met à se développer ou à se propager (on parle d’évolution de la maladie).
Une prostatectomie radicale est la résection de la prostate et d'une partie des tissus qui l’entourent, y compris les vésicules séminales. C’est le type de chirurgie auquel on a le plus souvent recours pour traiter le cancer de la prostate. Elle est de plus réservée aux patients plutôt jeunes, avec un score de Gleason élevé.
La radiothérapie est un traitement courant du cancer de la prostate. Différentes techniques sont utilisées, dont la radiothérapie externe, la curiethérapie et la radiothérapie systémique.
L’hormonothérapie est le plus souvent employée pour traiter le cancer avancé de la prostate ou un cancer de la prostate qui réapparaît (récidive) après d’autres traitements. Elle peut être administrée pendant la même période que la radiothérapie.
La chimiothérapie est utilisée en derniers recours dans le cas d’un cancer avancé de la prostate. Elle peut servir à traiter un cancer de la prostate qui ne réagit pas à l’hormonothérapie ou qui réapparaît (récidive) après avoir été traité par hormonothérapie (cancer de la prostate hormono-résistant). Chez les hommes atteints de cancer de la prostate métastatique, la chimiothérapie est aussi parfois administrée en même temps que l’hormonothérapie.
Examens rapides aux Cliniques Marois
- Biopsie transpérinéale de la prostate
- Dépistage de santé masculine
- Échographie de la prostate
- Test de l'Antigène Prostatique Spécifique (APS)
- Toucher rectal
- Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)