Au cours de sa vie, la femme peut être sujette aux infections urinaires à répétition. L’une des plus fréquentes, qui touche 50 fois plus la femme que l’homme, est la cystite. Cette inflammation de la vessie touche près de 50 % des femmes, et ce à plusieurs reprises. Elle se manifeste généralement par une douleur plus ou moins intense à la vessie. Quelles sont les causes de cette maladie ? Comment la traiter ? Les Cliniques Marois vous donnent toutes les informations sur la douleur à la vessie chez la femme et vous proposent les meilleurs traitements possibles.

Qu’est-ce qu’une douleur de la vessie?

La cystite est une inflammation de la vessie qui peut être d’origine bactérienne ou non-bactérienne. Lorsqu’elle est non bactérienne, on parle de cystite interstitielle non bactérienne ou syndrome de la vessie douloureuse. Cette inflammation chronique non infectieuse de la vessie est assez rare et touche cinq à dix fois plus de femmes que d’hommes. Elle peut se manifester chez la patiente à partir de l’âge de 18 ans.

La cystite bactérienne ou cystite aiguë est la forme la plus répandue et est une infection urinaire qui est localisée au niveau de la vessie. Elle est d’origine bactérienne et peut être guérie rapidement avec un traitement adapté.

  • Quelles sont les causes de la douleur à la vessie?

    Les causes de la cystite peuvent varier en fonction de la forme dont souffre la patiente.

    À ce jour, les causes de la cystite interstitielle sont méconnues. Certains scientifiques lient sa présence à une irradiation d’un organe pelvien ou des lésions au niveau des parois vésicales. Cette altération de la paroi peut rendre la vessie plus vulnérable aux différentes substances que contient l’urine. Ces substances, souvent nocives, peuvent facilement provoquer des irritations au niveau de la vessie.

    La cystite interstitielle peut être également due à :

    • l'inefficacité de la couche protectrice intravésicale,
    • l'inflammation d'un organe pelvien à proximité de la vessie,
    • l'inflammation locale dans la vessie (réaction auto-immune au niveau de la paroi vésicale).

    D’autres chercheurs relient aussi l’apparition de la cystite non bactérienne à un accouchement ou à une intervention chirurgicale. C’est une maladie multifactorielle qui pourrait être provoquée par des facteurs d’ordre génétique, allergique ou environnemental.

    La cystite aiguë est généralement provoquée par une infection bactérienne. Dans près de 90 % des cas, elle est due à l’Escherichia coli et dans les 10 % restants par des micro-organismes ou d’autres bactéries. L’Escherichia coli est une bactérie qui est naturellement présente dans le tube digestif. Elle est à l’origine de la cystite lorsqu’elle pénètre dans l’urètre et remonte dans la vessie pour ensuite se multiplier.

    Certains facteurs comme la taille de l’urètre chez les femmes peuvent également favoriser la survenue d’une cystite aiguë. En effet, étant généralement petit, l’urètre facilite l’introduction de certains micro-organismes dans la vessie. Le prolapsus urinaire et génital chez la femme est également un facteur à risque de cette affection. La patiente qui souffre de cette pathologie n’arrive pas à vider complètement sa vessie, ce qui l’expose au risque d’une infection urinaire.

    Les spermicides utilisés durant les rapports sexuels peuvent également augmenter le risque d’une cystite.

    Cette inflammation infectieuse de la vessie peut aussi être provoquée par un déficit en œstrogènes, notamment durant la ménopause ou encore la compression de la vessie ainsi que les modifications hormonales pendant la grossesse. Celles-ci favorisent généralement une mauvaise évacuation de l’urine par la vessie ou une stase urinaire au niveau de cet organe.

Les causes de la cystite aiguë

Quels sont les symptômes de la douleur de la vessie chez la femme?

L’une des principales manifestations de la cystite est naturellement la douleur à la vessie. Elle peut être modérée chez certaines femmes, mais très intense chez d’autres. Voici quelques symptômes fréquents de l’inflammation de la vessie, qu’elle soit d’origine infectieuse ou non bactérienne :

  • une sensation de brûlures ou de douleur en fin de miction chez la patiente,
  • des douleurs au niveau du bas ventre,
  • une sensation de pesanteur particulièrement au niveau de la vessie,
  • une urgence urinaire avec une impression de ne pas être en mesure de se retenir (incontinence urinaire),
  • des besoins d'uriner fréquents et persistant sans pouvoir réellement évacuer une quantité importante d'urine (pollakiurie),
  • la dyspareunie (une douleur ressentie par la femme avant, pendant ou après la pénétration).

Les symptômes de la cystite s’aggravent le plus souvent au fur et à mesure que la vessie se remplit. Dans les cas les plus sévères, les femmes touchées par cette pathologie peuvent s’asseoir durant des heures pour laisser quelques gouttes continuelles d’urine. L’inflammation de la vessie peut également se manifester par des urines troubles qui dégagent une odeur inhabituelle. Ces urines peuvent contenir éventuellement des traces de sang.

Les symptômes de la pathologie chez la femme peuvent s’aggraver pendant la menstruation ou lors de l’ovulation. Ils peuvent être également accentués par le stress physique, les allergies saisonnières, la consommation d’aliments riches en potassium, mais aussi l’alcool et le tabac.

Quand faut-il consulter un médecin pour une douleur à la vessie?

Certaines personnes qui souffrent d’une inflammation vésicale non bactérienne ne présentent pas les symptômes de la maladie. Elle peut donc être silencieuse et se manifester d’un seul coup. Dans la plupart des cas, les signes cliniques apparaissent progressivement et deviennent plus intenses au fur et à mesure que la paroi est touchée.

Dès les premiers signes de l’inflammation vésicale, il est important de boire suffisamment d’eau et de consulter son médecin. En attendant le rendez-vous avec nos urologues, médecins spécialistes de la vessie, il est déconseillé de retenir le besoin d’uriner. Il est également plus prudent d’éviter les rapports sexuels jusqu’à la disparition totale des symptômes.

Une fois que les symptômes sont apparus, la consultation médicale dans la même journée est indispensable pour :

  • les femmes enceintes, à cause du risque élevé d'infection urinaire durant cette période,
  • les personnes qui ont un déficit immunitaire ou qui souffrent d'une maladie chronique (diabète ou maladie rénale chronique),
  • les patientes qui sont sujettes à des problèmes liés aux voies urinaires,
  • les seniors de plus de 75 ans.

La consultation devient également urgente dans les cas où la patiente a de la fièvre ou ressent une douleur localisée au niveau du dos. Si la douleur du bas ventre devient intense, il est indispensable de consulter un médecin de toute urgence.

Diagnostics de l’inflammation de la vessie

Le diagnostic est une étape indispensable qui permet de distinguer le type de cystite dont souffre la patiente. Le spécialiste pourra ainsi proposer le plan de traitement adapté et efficace pour éradiquer le mal.

En fonction des symptômes que présente la patiente, le spécialiste peut réaliser une analyse d’urine, un examen cytobactériologique des urines (ECBU), une cystoscopie de la vessie ou encore une biopsie.

Premièrement, le médecin peut procéder à une analyse d’urine grâce à une bandelette urinaire. Cette analyse a pour objectif de déceler la présence de nitrites et de globules blancs (leucocytes) qui sont généralement produits durant une infection urinaire.

L’ECBU est réalisé pour compléter l’analyse à la bandelette ou systématiquement au patient après son admission. Réaliser dans un laboratoire, cette analyse permet de confirmer une cystite et surtout d’identifier le germe qui est responsable de la contamination. Elle est généralement effectuée le matin, car le prélèvement de l’urine doit être fait 4 heures au minimum après la miction précédente. L’urine aura ainsi séjourné suffisamment dans la vessie pour récolter de nombreuses bactéries en cas d’infection urinaire.

Si cet examen se révèle négatif, l’urologue peut alors proposer une cystoscopie de la vessie. Elle consiste à explorer la paroi interne de l’urètre et/ou de la vessie afin de diagnostiquer une lésion. Elle est réalisée avec un endoscope qui sera introduit dans les voies urinaires.

La biopsie de la vessie est souvent indiquée pour diagnostiquer la cystite interstitielle.

Diagnostics de l'inflammation de la vessie

Quels sont les traitements possibles contre la douleur de la vessie?

Les traitements peuvent varier en fonction du type de cystite dont est sujette la patiente.

  • Les traitements pour la cystite d'origine bactérienne

    Après la confirmation du diagnostic de la cystite infectieuse liée à la présence de bactéries ou leucocytes dans les urines, le médecin peut prescrire un traitement immédiat à base d’antibiotiques et anti-inflammatoires. La patiente est généralement guérie au bout de quelques jours.

    Si la patiente ne se fait pas traiter dans les meilleurs délais, la bactérie qui provoque l’infection peut coloniser les voies urinaires et migrer vers les reins. Cela augmente les risques d’une pyélonéphrite.

  • Les traitements pour la cystite d'origine non-bactérienne

    Il n’existe pas un traitement spécifique pour éradiquer complètement la cystite interstitielle. Dans la majorité des cas, le traitement sert à soulager les symptômes de la maladie.

    L’urologue peut donc prescrire des médicaments de soulagement qui varient en fonction des symptômes de la patiente :

    • les analgésiques ou les anti-inflammatoires pour soulager la douleur et réduire l'inflammation,
    • les médicaments relaxants et antispasmodiques (anticonvulsivants, antidépresseurs, antihistaminiques),
    • le pentosane (le seul médicament pris par voie orale) pour le soulagement de la douleur à la vessie.

    L’efficacité de ces médicaments peut varier d’une personne à une autre. Il est également possible d’utiliser d’autres solutions comme les injections vésicales et les TENS.

  • Les injections vésicales

    Les injections intra-vésicales sont généralement utilisées pour contrôler les contractions de la vessie qui provoquent des envies trop fréquentes ou trop urgentes, symptômes courants de la cystite. Elles agissent sur les terminaisons nerveuses que contient la paroi vésicale.

    Ces injections vésicales sont souvent proposées dans les cas où les médicaments oraux sont inefficaces ou mal supportés.

    La patiente ressent l’effet des injections dans les deux à dix jours qui suivent l’injection. La durée de son action varie selon les patients, et peut osciller entre six à neuf mois. Les injections vésicales sont proposées dans Les Cliniques Marois.

  • TENS, la référence en rééducation périnéale

    Le traitement de Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est notamment proposé quand les symptômes deviennent intenses dans la nuit. Le TENS peut servir à réduire la fréquence des mictions et la douleur chez certaines patientes.

    Ce traitement de rééducation périnéale proposé dans Les Cliniques Marois est réalisé à l’aide d’un appareil qui émet du courant électrique à faible intensité. Cet appareil est relié à des électrodes.

    La cystite, qu’elle soit d’origine bactérienne ou non bactérienne, doit faire l’objet d’une consultation chez un spécialiste. Les Cliniques Marois, spécialisées en urologie et en santé sexuelle, mettent à votre disposition leurs médecins et professionnels de santé qualifiés pour la prise en charge des troubles urinaires. Grâce à une maîtrise parfaite des nouveaux traitements innovants, nos spécialistes se chargeront de vous donner le meilleur traitement adapté à votre maladie. N’hésitez pas à nous contacter dès à présent pour toutes vos préoccupations liées à la santé sexuelle.