Traitements et chirurgies

Urétéroscopie flexible pour calculs rénaux

Qu’est-ce qu’une urétéroscopie flexible pour traiter les problèmes de pierres aux reins?

Il s’agit d’une intervention endoscopique (par voies naturelles) qui consiste à introduire dans l’uretère, et parfois jusqu’au bassinet du rein, un appareil souple appelé urétéroscope flexible. Cet instrument optique de 3 mm de diamètre est branché à une source lumineuse, à une tubulure d’irrigation d’eau stérile et à une caméra. Il contient également un canal de travail à travers lequel sont introduits divers instruments, tels que des guides métalliques, des fibres de laser et des sondes paniers.

La manipulation des instruments se fait sous vision directe et par guidage fluoroscopique (par des rayons X).

Pourquoi faire une urétéroscopie flexible pour un calcul rénal?

L’urétéroscopie est pratiquée au niveau du calcul urinaire haut, placé dans l’uretère ou dans le bassinet. Une autre solution d’intervention est également possible, soit celle de la lithotripsie extracorporelle. L’urétéroscopie peut donc être une deuxième tentative d’intervention, s’il y a échec à cette première solution.

Elle peut également être utilisée dans un cadre de diagnostic de cancer ou dans le traitement d’anomalies urétérales comme des sténoses (rétrécissement de canaux ou de vaisseaux). L’intervention a pour objectif de fragmenter le calcul par une fibre de laser. Les fragments sont soit laissés en place, soitretirés par une sonde panier.

Le traitement est généralement très efficace.

Comment se déroule une urétéroscopie flexible pour un calcul rénal?

Celle-ci est réalisée en chirurgie d’un jour.

L’intervention est réalisée sous anesthésie rachidienne ou générale et le patient est placé en position de lithotomie ou gynécologique.

Elle nécessite l’utilisation d’un appareil de radiologie pour faire de la fluoroscopie en même temps afin, entre autres, de s’orienter et d’évaluer la fragmentation par laser (C-ARM). Celui-ci est manipulé par un technicien en radiologie en même temps.

Un cystoscope rigide est introduit dans l’uretère sous vision directe jusqu’au niveau de la vessie. L’orifice urétéral est identifié et il est canulé par un cathéter afin d’introduire un premier guide métallique de sécurité jusqu’au niveau des cavités rénales et du bassinet. Un deuxième guide de travail est introduit à l’aide d’un cathéter à double lumière.

Une gaine d’accès urétérale de type UROPASS est généralement introduite jusqu’au calcul. L’urétéroscope est alors introduit facilement à l’intérieur de ce cathéter jusqu’au calcul, puis une fibre de laser est introduite dans le canal de travail de l’urétéroscope. Le calcul est fragmenté progressivement sous vision directe. Une irrigation d’eau sous pression contrôlée est nécessaire afin d’assurer une visibilité appropriée. Si la visibilité est compromise par un saignement, la chirurgie est cessée. Il se peut également que la fragmentation du calcul soit incomplète. Une deuxième séance ou d’autres solutions, telles que la lithotripsie extracorporelle, peuvent être proposées dans les semaines suivantes.

En fin d’intervention, il est généralement nécessaire de laisser en place une sonde double J afin d’éviter des douleurs lombaires du genre colique néphrétique, secondaires à l’obstruction réalisée par l’œdème, lequel est sans rapport avec le calcul. Le double J peut être laissé en place de quelques jours à quelques semaines après l'intervention.

Quels sont les risques et les complications possibles?

Les risques et les complications possibles sont très rares (de 1 à 2 % des cas). Dans les cas où des saignements, des rétrécissements de l’uretère secondaires à l’intervention et des perforations de l’uretère surviennent, ces complications sont habituellement simples à traiter par une sonde double J pour une durée prolongée.

La difficulté la plus fréquente (10 %) consiste en l’échec de progression dans l’uretère en raison d’un calibre urétéral trop étroit. C’est pourquoi la possibilité de plusieurs temps opératoires est toujours envisagée, dans les cas où l’uretère n’est pas préparé au préalable par un cathéter double J ou si le calcul à traiter est trop volumineux. Afin d’éviter un risque de traumatisme, un double J est installé temporairement pour que l’uretère se dilate sur celui-ci. Il est alors nécessaire de remettre l’intervention et de réintervenir quelques semaines plus tard.

Les inconforts secondaires au double J sont fréquents.

Une infection ou un sepsis sont possibles, malgré une urine stérile et une antibioprophylaxie préopératoire. Ils peuvent survenir rapidement la même journée ou tardivement.

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