Une urétropexie par bandelette consiste à positionner sous l’urètre une petite bandelette en matériel synthétique. Cette bandelette, telle un hamac, restera sous l’urètre, la soutenant lors de l’effort physique afin d’empêcher les fuites.
Il existe plusieurs types de bandelettes, mais nos urologues vous proposerons la meilleure pour vous, selon votre symptomatologie et votre morphologie. Cette chirurgie se déroule sous anesthésie locale ou rachidienne au Centre Métropolitain de Chirurgie.
Quelles femmes sont candidates pour une chirurgie par bandelette?
A noter, qu'à ce jour, aucun médicament n’est actuellement approuvé pour l’incontinence urinaire d'effort.
Quelle est la technique opératoire d’urétropexie ?
La bandelette en polypropylène est de petite taille (3 cm de long pour 1 cm de large). Elle est installée tel un hamac autour de l'urètre, et les extrémités remontent entre le pubis et la vessie. La bandelette est ensuite ajustée progressivement, afin de corriger l’incontinence spontanée à la toux de la patiente. La sédation se dissipe généralement assez rapidement. La plupart des patientes peuvent retourner à leur domicile environ deux heures après l’intervention.
Les avantages de cette technique
- Urétropexie à incision unique avec bandelette ajustable.
- Il n’y a pas d’anesthésie générale ou rachidienne nécessaire (bien que possible).
- Il n'y a pas d'incisions cutanées, donc aucun pansement.
- Il n'y a pas de passage de la bandelette au-delà de la membrane obturatrice et donc pas de risque pour les muscles adducteurs de la cuisse.
- Il y a peu de douleur postopératoire.
- Le retour aux activités normales est plus rapide (possibilité de reprise de la plupart des activités dès le lendemain).
- Aucune activité sportive, physique et sexuelle intenses pour 4 semaines.
- Les résultats sont identiques ou très voisins de la technique Transobturatrice (TOT).
Quels sont les risques et complications d’une chirurgie de l’incontinence ?
Les risques et complications précoces et tardives des urétropexie par bandelette sont généralement mineurs :
- Les traumatismes de l’urètre (0-1 %).
- L’hémorragie peropératoire supérieure à 300 ml (3 %).
- Les incidents vasculaires (très rares).
- Les douleurs 24 à 48 heures postopératoires pelviennes et aux jambes.
- L’infection urinaire (4-22 %).
- Les défauts de cicatrisation vaginale ou érosion.
- Les hématomes locaux (1-2 %).
- Les douleurs tardives (par un granulome de la bandelette ou inflammation du périoste).
- La rétention urinaire (1-27 %).
- La pollakiurie, les mictions impérieuses soit des envies fréquentes (13-15 %).
- Ces anomalies disparaissent habituellement en quelques jours ou semaines. En cas de persistance, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien.
- La dysurie postopératoire, soit moins de force du jet ou un jet moins puissant (30 %).