Une injection intra-urétrale d’un agent de comblement permet de diminuer les fuites d’urine à l'effort.
L’injection intra-urétrale de Deflux est surtout proposée lorsqu'une femme âgée souffrant d'une incontinence à l'effort ne veut pas ou ne peut pas subir une intervention chirurgicale ou quand la rééducation périnéale ne suffit plus. Elle peut également être une option de traitement pour les femmes plus jeunes qui ont une récidive d'incontinence urinaire.
Les injections péri-urétrales de substances inertes permettent de gonfler la paroi de l’urètre, d’augmenter la résistance à l’écoulement d’urine et d'améliorer la fermeture du sphincter strié.
Malgré le manque d’efficacité à long terme, ce traitement présente néanmoins l’intérêt d’être non invasif et peut être renouvelé. L'injection d'agents de comblement a été testée avec un résultat encourageant, puisque 66% des patientes se considéraient comme guéries ou améliorées après un an.
Comment fonctionne une injection intra-urétrale d'agent de comblement ?
Comment se déroule une injection intra-urétrale d'agent de comblement ?
Les patientes sont installées en position gynécologique. Un cystoscope adapté est introduit par le canal urinaire et l'urètre est inspectée. L'agent de comblement est injecté dans la sous-muqueuse, sous contrôle cystoscopique, à l’aide d’une aiguille.
Trois dépôts de 0,2 à 0,8 ml sont placés à 0,5–1 cm en aval du col de la vessie. L’aiguille est réimplantée si l’injection est trop superficielle ou trop profonde. La procédure est arrêtée après une occlusion visuellement satisfaisante de l’urètre. La vessie est vidée à l’aide de la gaine de l’endoscope.
Après l’injection d'agent de comblement, les patientes bénéficient d’une surveillance de la part de notre personnel infirmier. Les patientes peuvent quitter le bureau après avoir uriné lorsque et que la vidange évaluée par échographie post-mictionnelle est satisfaisante.
Quels sont les risques et les complications d'une injection d'agent de comblement ?
- Douleur ou inconfort au moment du passage de l’endoscope dans l’uretère ou au moment des injections.
- Saignement vésical visible plus de 12 heures.
- La rétention urinaire est le principal effet indésirable (elle est cependant temporaire jusqu'a quelques semaines).
- Infection urinaire possible malgré une antibioprophylaxie.
- Une seconde injection peut être réalisée si la patiente ne rapporte aucune amélioration clinique.
- Aucun effet secondaire grave lié aux injections de Bulkamid n’a été rapporté dans la littérature actuelle.