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Atrophie vaginale ou vulvaire chez la femme ménopausée

Qu’est-ce que l’atrophie vaginale?

L’atrophie vulvo-vaginale est une conséquence du vieillissement qui survient particulièrement après la ménopause. Une déficience en œstrogènes accélère le processus de détérioration des tissus vulvo-vaginaux. Parmi les signes cliniques, on trouve la sécheresse vaginale, la dyspareunie (douleur lors des activités sexuelles) et des infections urinaires récidivantes.

Bien que l’atrophie vaginale survienne chez la plupart des femmes ménopausées, ses symptômes n’apparaissent pas chez chacune d’entre elles. L’apparition des symptômes est souvent insidieuse et peut survenir bien après la résolution des bouffées de chaleur. Il est également possible que des symptômes apparaissent chez des femmes péri ménopausées qui ne présentent pas de signes visibles d’atrophie vulvo-vaginale. Les fumeuses sont également plus à risque.

De plus, l’atrophie vaginale affecte beaucoup la sexualité des femmes: des études révèlent qu’un tiers des femmes qui se plaignent de sécheresse vaginale, ne s’intéressent plus aux relations sexuelles.

Atrophie Vaginale

Comment se produit l’atrophie vaginale?

L’atrophie urogénitale engendre une diminution de volume de l’utérus, des ovaires, du canal vaginal et de la vulve. L’atrophie de l’endomètre fait partie du processus qui mène à la ménopause. Toute la paroi vaginale (dont le collagène, l’élastine et les muscles lisses) subit une dégénérescence tissulaire; l’épithélium vaginal perd des cellules et s’amincit.

Le débit sanguin vaginal est réduit et associé à une baisse de la lubrification au cours de l’excitation sexuelle ainsi qu’à une hausse de la sensibilité aux traumatismes et à la douleur. Le nombre de lactobacilles connait une baisse et le pH vaginal s’accroît, ce qui donne un milieu plus propice à la colonisation par des bactéries pathogènes. La longueur et le diamètre du vagin rétrécissent, les culs-de-sac vaginaux disparaissent et les crêtes du vagin s’estompent. Ces modifications sont attribuables à la baisse des taux d’œstrogènes au cours de la ménopause.

Quels changements de vie sont reconnus pour améliorer l’atrophie vaginale?

  • Cesser le tabagisme; celui-ci entraîne une hausse de la métabolisation des œstrogènes et est associé à des taux accrus d’ostéoporose et d’atrophie vaginale.
  • La pratique régulière d’activités sexuelles devrait être favorisée en vue d’assurer le maintien de la santé vaginale. Elle offre une certaine protection contre l’atrophie urogénitale, vraisemblablement en raison de l’accroissement du débit sanguin vers les organes pelviens. Il a également été démontré que la masturbation entraînait l’accroissement du débit sanguin génital chez les femmes ménopausées, ce qui peut contribuer au maintien de la santé sexuelle féminine.
  • Exercices supervisés et réguliers du plancher pelvien.

Quels sont les traitements non hormonaux pour l’atrophie vaginale?

Hydratant vaginal: le Replens (seul hydratant vaginal disponible au Canada) semble exercer un effet bénéfique équivalent à celui de l’hormonothérapie substitutive à application vaginale, y compris des modifications positives de l’indice de maturation de l’épithélium vaginal ainsi que l’accroissement de l’hydratation et des sécrétions vaginales. Il a été établi que le Replens, par comparaison avec l’hormonothérapie substitutive à application vaginale, entraînait des améliorations équivalentes en matière de démangeaison et d’irritation vaginales ainsi qu’en ce qui concerne la dyspareunie.

Lubrifiants vaginaux: plusieurs lubrifiants sont disponibles au Canada; toutefois, aucun de ces produits n’exerce des effets thérapeutiques à long terme.

Quels sont les traitements hormonaux pour l’atrophie vaginale?

Hormonothérapie de remplacement générale
L’hormonothérapie générale est indiquée pour les femmes qui souhaitent obtenir un traitement pour divers symptômes associés à la carence en œstrogènes que provoque la ménopause, tels que les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et une atrophie vaginale.

Hormonothérapie vaginale locale
  • Crème à base d’œstrogènes.
  • Anneau intravaginal d’œstradiol.
  • Comprimés vaginaux d’œstradiol.
  • Implants bio-identiques.

  • Il a été prouvé que chacune de ces formes d’hormonothérapie vaginale permettait l’inversion de l’atrophie vulvo-vaginale et le soulagement de ses symptômes.

    Existe-t-il d’autres possibilités de traitements pour l’atrophie vaginale?

    Le traitement au Laser Erbium Yag de l’atrophie vaginale est un traitement innovateur depuis quelques années, surtout en Europe. Il consiste en un traitement photothermique circonférentiel de l’ensemble de la muqueuse de la paroi du canal vaginal. Le laser déclenche la production de collagène et améliore la vascularisation de la muqueuse vaginale. Elle rétablit naturellement l’état physiologique de la paroi vaginale.

    Les Cliniques Marois sont aussi les premiers à offrir un traitement unique au Canada:
    le Traitement vulvovaginal par Radiofréquences et électrostimulation.

    Références

    Yona Tadir, MD & al. Light and Energy Based Therapeutics for Genitourinary Syndrome of Menopause: Consensus and Controversies. Lasers Surg Med. 2017 Feb; 49(2): 137–159.

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