Selon la Société Canadienne de Pédiatrie, il n’y pas de justification médicale pour pratiquer une circoncision systématique pour chez le nouveau-né. Toutefois, il semble que la circoncision diminue de plus de 10 fois le risque de faire une infection urinaire chez le nourrisson. Cependant, il faut noter que ces infections sont rares à cet âge. À plus long terme, les maladies transmissibles sexuellement (VIH ET VPH) et le cancer du pénis seraient moins fréquents chez les hommes circoncis. Aussi, les femmes qui sont les partenaires d'hommes circoncis, sont moins susceptibles de contracter un cancer du col de l’utérus.

Elle peut aussi prévenir d’autres problèmes, tel qu’un phimosis, ou des balanites à répétition.

Plus de 90 % des garçons non circoncis ne pourront pas rétracter leur prépuce naturellement, avant l’âge de cinq ou six ans. Il s’agit d’un phénomène naturel. Il ne faut donc pas essayer de rétracter la peau d’une manière qui peut causer un traumatisme.

Les troubles de saignement comme l’hémophilie.

Tant que le nourrisson n'a pas été évalué par un urologue, d'autres contre-indications sont l’hypospadias (une anomalie de développement de l’urètre) et le pénis enfoui.

Le meilleur moment pour faire une circoncision d’un nouveau-né ou d’un nourrisson est à partir de deux semaines après la naissance. Plus l’enfant est jeune, plus la circoncision sera facile pour lui et les parents. Plus il est jeune, moins conscient des manipulations. La circoncision est alors plus facile à réaliser. Les soins après la circoncision sont également moins difficiles.

Après quelques mois, certains enfants deviennent trop dodus ou peuvent avoir un pénis partiellement enfoui; ceci peut compliquer les soins après la circoncision. Chez les enfants plutôt gras, le risque d’adhérences peut aussi être plus grand.

Il existe différentes techniques de circoncision. La circoncision chez le nouveau-né ne nécessite pas de points de suture.

Quel que soit l'instrument utilisé, l'essentiel est de savoir la quantité de peau et de muqueuse qui doit exactement être excisée. Toute la difficulté de l'intervention consiste à suffisamment tendre le prépuce, pour placer un instrument à circoncision.

L'asepsie devra être parfaitement respectée. Il faut que l'excision ne soit ni trop importante ni insuffisante, que le gland soit complètement exposé et que l'hémostase soit faite de façon soigneuse. Le résultat cosmétique sera alors satisfaisant. Nos urologues privilégient la technique Plastibell pour la circoncision du nouveau-né ou du nourrisson. Cette technique existe depuis de nombreuses années; il s’agit d’un anneau en plastique clair (avec une poignée qui se détache à la fin de l’intervention), qui est déposé doucement sur le gland et recouvert par le prépuce. Un cordon vient serrer le prépuce sur l’anneau, ce qui empêche la circulation sanguine. Il est très rapide à installer. Il n’y a donc pas de saignement. La circoncision est finale après que l’anneau soit tombé (après environ sept jours). La ligne de circoncision est parfaitement droite, le risque d’enlever trop de peau est faible et le gland est protégé en tout temps par l’anneau : cette technique est la plus sécuritaire et a fait ses preuves depuis plus de 30 ans! C’est d'ailleurs la technique qu’utilisent la plupart des chirurgiens pédiatriques qui pratiquent la circoncision des nouveaux-nés au Québec.

Cette technique est également rapide, presque indolore sous anesthésie et le saignement postopératoire est plutôt limité. Pour ces raisons, nos urologues n’utilisent pas une pince Gomco ou la pince de Mogen chez le nouveau-né, tel que décrit dans la technique de Pollock.

Compte tenu du faible risque de saignement, la famille peut quitter rapidement la clinique après la circoncision.

Premièrement, une rencontre avec les parents et un examen du pénis sont d'abord prévus. Votre urologue expliquera le déroulement de la chirurgie ainsi que les soins postopératoires nécessaires. Si tous décident de procéder, une crème anesthésiante sera appliquée sur le pénis immédiatement après l’examen pour amorcer une bonne anesthésie. La circoncision se réalisera ensuite dans une salle de chirurgie mineure, complètement équipée, et en présence d'une infirmière d’urologie.

Du sucrose en gouttes est donné dans la bouche du nourrisson. Il a un effet euphorique, qui améliore l'anesthésie. Un bloc pénien est réalisé ensuite par l'infiltration d'un anesthésiant local à la base du pénis. C’est le moment le plus désagréable pour l’enfant, mais qui dure seulement cinq secondes. Le parent présent est encouragé à reprendre le bébé pour le consoler ou lui donner à boire pendant cinq minutes.

Le bébé sera finalement placé sur le dos dans un lit pour circoncision. La plupart des nouveaux-nés peuvent pleurer légèrement, puisque les jambes sont retenues par des sangles. La préparation du gland pour la circoncision est la partie la plus longue. Elle dure quelques minutes. Elle implique la dilatation (le décollement ) du prépuce du gland, le nettoyage des sécrétions (si présentes) et la libération du frein. La circoncision en soit dure moins d’une minute.

Après une petite incision du prépuce, l'anneau de la taille appropriée est introduit et apposé sur la tête du pénis, à l'aide de la poignée détachable. Ensuite, il y a ligature circonférentielle du prépuce à l’aide d’une corde sur la cannelure du dispositif. La peau excessive au-delà de l'anneau est excisée. A la fin de la circoncision, un onguent de Polysporin est appliqué abondamment. L’anneau devrait tomber spontanément, cinq à sept jours après la circoncision. Le prépuce résiduel deviendra blanc et parfois noir, comme l’ombilic à la naissance.