Les fameuses pierre aux reins...! Leur migration dans l’uretère est responsable d’une douleur aiguë : la colique néphrétique.
Le calcul résulte d’une agglomération anormale de cristaux de minéraux dans l’urine. Les calculs urinaires sont généralement classés selon leur emplacement dans les reins (lithiase rénale), de l'uretère (urétérolithiase).
Ils sont également classés par leur composition chimique (contenant du calcium, de struvite, acide urique, ou d'autres composés). Environ 85 % des calculs sont composés de calcium.
Les calculs sont plus souvent observés chez des adultes d’âge moyen et âgés et chez les hommes. Les calculs sont de tailles variables, les plus petits ne pouvant pas être observés à l’œil nu et les plus gros ayant un diamètre supérieur à 2,5 centimètres.
Un grand calcul qu’on appelle un calcul coralliforme (parce qu’il possède de nombreuses branches le faisant ressembler à des bois de cerfs) peut remplir la presque-totalité du bassinet rénal (la cavité collectrice centrale du rein) et les tubes qui les drainent (calices).
Quelles sont les causes de calculs rénaux (urolithiase)?
Les calculs sont plus fréquents chez les personnes présentant une hyperparathyroïdie et chez celles dont le régime alimentaire est très riche en protéines animales ou en vitamine C, ou qui ne boivent pas assez d’eau ou ne consomment pas assez de calcium.
Les personnes ayant des antécédents familiaux de formation de calculs sont plus susceptibles de présenter des calculs de calcium et d’en souffrir plus souvent.
Les personnes ayant subi une intervention chirurgicale visant une perte de poids (chirurgie bariatrique) peuvent avoir également des risques accrus de formation de calculs.
Quels sont les symptômes de calculs rénaux (urolithiase)?
Les calculs qui obstruent les uretères, le bassinet ou l’un des canaux de drainage du rein peuvent des coliques néphrétiques. La colique néphrétique est caractérisée par une douleur insoutenable et intermittente, située habituellement dans la zone comprise entre les côtes et la hanche, qui irradie vers l’abdomen et s’étend souvent à la région génitale.
La douleur a tendance à survenir par vagues, augmentant progressivement jusqu’à une intensité maximale, puis baissant, pendant une durée d’environ 20 à 60 minutes. La douleur peut descendre dans l’abdomen vers l’aine, les testicules ou la vulve.
Une colique néphrétique peut être accompagnée de nausées et vomissements, d’agitation, de sueurs et de présence de sang dans l’urine (hématurie) ou l’expulsion d’un calcul ou d’un fragment de calcul dans l’urine.
Les personnes peuvent ressentir un besoin impérieux d’uriner fréquemment, en particulier lors du passage du calcul dans l’uretère.
Comment faire le diagnostic d’une urolithiase ?
- Une analyse d’urine peut détecter la présence de sang ou de pus dans l’urine, indépendamment de la présence de symptômes.
- Un uroscan peut localiser un calcul et également indiquer à quel point le calcul obstrue les voies urinaires.
- Une échographie constitue une alternative à la TDM et n’expose pas les personnes aux radiations. Toutefois, il ne peut souvent pas détecter les petits calculs surtout dans l’uretère.
- Une radiographie de l’abdomen est bien moins précise pour diagnostiquer les calculs. Il ne peut mettre en évidence que les calculs de calcium.
Quel est le traitement pour des calculs rénaux (urolithiase)?
En rendant l’urine plus alcaline (par exemple, par le citrate de potassium pris par voie orale pendant quatre à six mois), seulement les calculs d’acide urique sont parfois dissous progressivement.
Les petits calculs ne provoquant pas de symptômes, d’obstruction des voies urinaires ou d’infection ne nécessitent généralement pas d’être traités et sont souvent expulsés spontanément.
Les calculs plus grands (plus de cinq millimètres) et ceux qui se trouvent plus proches des reins sont moins susceptibles d’être expulsés spontanément.
Certains médicaments (Tamsulosine ou inhibiteurs calciques) peuvent augmenter la possibilité de l’élimination spontanée des calculs.
On peut recourir à la lithotritie par ondes de chocs, pour fragmenter un calcul dans le bassinet ou la partie supérieure de l’uretère dont le diamètre est inférieur ou égal à un centimètre. Dans cette procédure, les ondes de choc dirigées vers l’organisme par un générateur d’ondes sonores fragmentent le calcul. Les fragments du calcul sont ensuite éliminés dans l’urine.
On peut recourir à une urétéroscopie semi-rigide pour les calculs dans l’uretère plutôt bas.
On peut recourir à une urétéroscopie flexible pour les calculs de l’uretère haut et du bassinet.
On peut utiliser la néphrolithotomie percutanée qui implique une petite incision dans le dos des patients puis ils insèrent un tube de visualisation télescopique (néphroscope) dans le rein. Ensuite, les médecins insèrent une sonde à travers le néphroscope pour réduire le calcul en plus petits fragments pour ensuite les retirer.