L’éjaculation précoce : un sujet tabou pour un problème répandu.
L’éjaculation précoce n’est pas une maladie en soi; c’est un trouble qui ne devient problématique que s’il est une source de gêne, d’inconfort ou de détresse pour la personne qui s’en plaint ou pour sa partenaire.
Ainsi, les conséquences psychologiques de l’éjaculation précoce peuvent être très négatives, pour l’homme comme pour le couple. Ceux qui en souffrent peuvent développer des symptômes de dépression, d’anxiété, voire se replier sur eux-mêmes en évitant toute relation amoureuse ou sexuelle.
C’est pourquoi il est important d’en parler, d’autant que des solutions existent et que les hommes ne sont pas seuls…Selon La Société Internationale de Médecine Sexuelle, cette problématique affecte entre 5-30%* des hommes en Amérique du Nord et ce, plus souvent durant leurs années productives.
* Variabilité due aux différentes définitions utilisées dans les études.
Tout d’abord, quelles sont les phases normales de la fonction sexuelle?
1. L’excitation menant de la tumescence pénienne à l’érection.
2. La phase de plateau avec la rigidité maximale du pénis.
3. L’orgasme et l’éjaculation.
4. La résolution avec la détumescence du pénis suivie d’une période réfractaire.
Une dysfonction sexuelle, proprement dite, est un problème à une ou plusieurs de ces phases.
Comment se définit l’éjaculation précoce?
En voici quelques-unes communément utilisées dans certains ouvrages :
«Éjaculation après 1, 2, 3 ou 7 minutes de pénétration vaginale ou après 8 à 15 va-et-vient.»
«Une incapacité à retarder l’éjaculation assez longtemps pour satisfaire la ou le partenaire dans au moins 50% des relations sexuelles.»
«Incapacité de retarder volontairement l’éjaculation, qui limite la confiance, l’estime de soi et de l’ensemble du plaisir sexuel.»
Pour mieux illustrer la problématique, c’est surtout la durée du plateau pré-éjaculatoire (phase #3 en bleu) qui est trop courte.
Quels sont les types d’éjaculation précoce?
Primaire / innée (90% des cas) :
- Se manifeste dès la première relation sexuelle
- Profil plutôt constant
- Éjaculation assez rapide (moins que 2 min.) ou même avant la pénétration
- Se manifeste graduellement ou soudainement après avoir connu des relations sexuelles «satisfaisantes »
- Profil variable et sujet à la perception subjective du patient
- Éjaculation un peu plus tardive que la forme primaire
- Se manifeste dans tous les contextes de la sexualité (ex : avec ou sans partenaire, etc.)
- Se manifeste dans certains contextes seulement (ex : l’éjaculation n’est pas précoce durant la masturbation, mais seulement en présence de partenaire, etc.)
Quelles sont les causes possibles?
- Hypersensibilité du nerf dorsal et/ou du gland du pénis
- Dérangement de la neurotransmission centrale sérotoninergique
- Dysfonction du plancher pelvien (à retarder)
- Frein du pénis trop court
- Infection et/ou inflammation de la prostate
- Dysfonction érectile et autres comorbidités sexuelles
- Prostatite
- Désordres thyroïdiens
- Anxiété
- Dépression
- Faible estime de soi
- Difficultés relationnelles
- Tabagisme
- Drogues récréatives
- Stress relié aux activités professionnelles
- Sédentarité
Quels sont les traitements possibles?
Aux cliniques Marois, en plus d’un traitement médical, notre personnel infirmier sera en mesure d’assister les patients comme suit :
- Revue des mécanismes des fonctions éjaculatrice et orgasmique
- Identification des éléments potentiellement précipitants (ex: stress, anxiété, etc.)
- Enseignement de divers exercices de reconnaissance du plateau pré-éjaculatoire
- Enseignement de divers exercices pour allonger le plateau pré-éjaculatoire
Il sera peut-être aussi nécessaire de travailler avec une physiothérapeute en rééducation périnéale ou avec une sexologue/psychothérapeute ; si tel est le cas, nos urologues seront en mesure de vous référer à des professionnels de confiance !
Dépistage offert aux Cliniques Marois
- Examens conventionnels (ex: questionnaires, plancher pelvien, habitudes de vie, etc.)
Traitements offerts aux Cliniques Marois
- Conseils (ex: habitudes de vie, etc.)
- Référence en rééducation périnéale (au besoin)
- Entrainement spécifique (coaching en clinique)
- Allongement de frein