Source de plaisir, l'érection chez l'homme est symbole de virilité. Malheureusement, cette action peut devenir très vite désagréable, voire très douloureuse chez certaines personnes. Très anormale et inquiétante, l'érection douloureuse doit systématiquement amener à une consultation médicale. Quelles sont les causes de ce mal ? À quel moment doit-on s'inquiéter ? Quels sont les traitements possibles ? Découvrez avec Les Cliniques Marois tout ce qu'il faut savoir sur les douleurs lors de l'érection.

Les causes des douleurs lors de l'érection

Les douleurs lors de l'érection ne sont pas une pathologie. Ce sont plutôt des symptômes d'autres maladies plus ou moins graves qui nécessitent une prise en charge. Les causes de l'érection douloureuse peuvent donc varier en fonction de la pathologie qu'elle cache.

  • La maladie de Lapeyronie

    La maladie de Lapeyronie est une sorte d'inflammation à l'intérieur du pénis qui provoque la formation des tissus cicatriciels. Cela entraîne une courbure de la verge lors de l'érection, ce qui rend la pénétration difficile et parfois impossible. Cette pathologie représente environ les deux tiers des douleurs lors de l'érection.

    La maladie de Lapeyronie est souvent indolore lorsque le pénis est au repos. À l'inverse, pendant l'érection, la pression du sang provoquera des douleurs précisément au niveau des plaques inflammatoires (composés de fibrilles élastiques fragmentées et de collagène désorganisé) formées par l'inflammation de l'albuginée. Les douleurs lors de l'érection sont donc le premier symptôme de la maladie de Lapeyronie. Dans de très rares cas, ces douleurs peuvent persister même lorsque le pénis est au repos. S'en suit alors la déformation de la verge et les troubles sexuels.

    Les origines de la maladie de Lapeyronie sont encore mal comprises, car elles ne sont ni héréditaires ni congénitales. Cette pathologie apparaît au cours de la vie progressivement ou parfois de manière soudaine. On la retrouve souvent chez les personnes diabétiques, les patients qui souffrent d'une hypercholestérolémie, de Ledderhose ou encore de Dupuytren.

  • Le priapisme

    Le priapisme est caractérisé par une érection intense qui dure plusieurs heures, sans aucune stimulation sexuelle. Ce dysfonctionnement érectile peut être parfois très douloureux et n'aboutit jamais à une éjaculation. Lors de l'érection en cas de priapisme, le gland reste mou et n'est pas du tout gonflé.

    Il existe trois formes de priapisme :

    • le priapisme veineux (plus fréquent, entraîne des troubles érectiles permanents s'il n'est pas pris en charge rapidement),
    • le priapisme artériel (peu douloureux, s'installe sur plusieurs jours),
    • le priapisme chronique intermittent (lié à la drépanocytose et provoque une érection nocturne qui peut entraîner au fil du temps un fibrome du corps caverneux).

    Les causes du priapisme sont variables et peuvent être parfois inconnues. Dans certains cas, cette pathologie peut être due à la prise de médicaments pour favoriser l'érection (viagra), certains traitements contre l'hypertension, les maladies du sang, l'exposition aux substances toxiques ou encore un traumatisme.

    Parmi les causes liées aux maladies du sang, on peut citer la drépanocytose, certains cancers et leucémies, les troubles de drainage du sang par les veines du corps caverneux ou encore le syndrome myéloprolifératif.

  • La fracture du pénis ou des corps caverneux

    La fracture du pénis désigne la rupture de la membrane qui entoure les corps caverneux du pénis (albuginé). Parfois appelée « faux pas du coït », la fracture du pénis est généralement due à une forte pression exercée sur la verge en érection lors des rapports sexuels.

    Le pénis en érection contient du sang sous une forte pression qui permet de le maintenir tendu et rigide lors de la pénétration. Même si ce dernier ne contient pas d'os, il peut se plier en cas de mauvais mouvement. On entend très souvent un craquement qui déforme la verge et un gonflement des testicules. Un hématome se forme rapidement sur la surface du pénis et une douleur intense s'installe, notamment si l'urètre est rompu. Dans ce cas, le sang peut couler par le méat.

  • La balanoposthite (balanite)

    La balanoposthite est une inflammation du gland du pénis qui peut toucher un homme en manque de relation sexuelle, quel que soit son âge. On parle de balanoposthite lorsque l'inflammation touche également le prépuce. Cette pathologie se manifeste généralement par des irritations, des démangeaisons, des brûlures, des lésions et une forte odeur. L'inflammation et le frottement sont très souvent douloureux.

    La balanite est généralement causée par la prolifération d'un champignon qu'on appelle le Candida albicans. Naturellement présent au niveau de la flore de la peau, le développement incontrôlé de ce champignon peut entraîner les premiers symptômes de la pathologie. L'adoption d'une hygiène de vie malsaine et inadéquate peut également aggraver ce trouble.

    Dans certains cas, la balanite peut être causée par le streptocoque. Elle peut aussi s'accompagner de la chlamydia, une infection sexuellement transmissible grave. La balanoposthite peut être également due à une allergie. Dans ce cas, il est essentiel de trouver la source allergène afin de l'éviter.

    Pour éviter cette pathologie, il est important d'adopter une bonne hygiène intime afin de prévenir ces infections. Évitez l'utilisation des savons antiseptiques et les toilettes trop agressives.

  • La rupture du frein du pénis

    Le frein est une membrane qui relie le gland et le prépuce. Il joue un rôle important dans le déclenchement de l'éjaculation et la stimulation sexuelle. S'il est trop court, il peut provoquer des douleurs lors de l'érection, notamment de la masturbation ou des relations sexuelles.

    Le risque de rupture de frein n'existe pas chez les hommes circoncis. La circoncision consiste à couper le frein et à retirer le prépuce du pénis. Les hommes circoncis n'ont donc pas à s'inquiéter de ce phénomène.

    La rupture du frein du pénis est une déchirure assez importante au niveau de cette membrane. Cela se produit généralement lors des rapports sexuels et se manifeste par un écoulement sanguin assez important, notamment si l'artère est rompue. Ce phénomène arrive très souvent en plein rapport sexuel chez le jeune homme qui vient de débuter sa vie sexuelle. Souvent indolore, il peut être douloureux dans certains cas.

  • Le phimosis idiopathique

    Le phimosis idiopathique est aussi fréquent chez l'enfant que chez l'adulte. Cette anomalie est caractérisée par un prépuce trop serré qui empêche de découvrir le gland du pénis. Cela provoque une douleur lorsque le patient essaie de décalotter le gland en érection ou au repos.

    La plupart des nouveau-nés naissent avec un phimosis. Avec la toilette et les érections spontanées, cette anomalie disparaît naturellement. Seulement 11 % des enfants de trois ans présentent cette anomalie contre 1 % des adultes de plus de 18 ans. C'est pourquoi on ne parle pas généralement de phimosis avant l'âge de 3 ans chez l'enfant.

    Cette anomalie peut également se révéler chez l'adulte ou l'adolescent lors des érections. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un phimosis qui est présent depuis l'enfance, mais qui est passé inaperçu pour une raison ou une autre.

    Le principal symptôme de cette anomalie est l'incapacité à rétracter le prépuce sur le gland. Elle peut provoquer une inflammation locale ou encore une infection causée par la rétention de smegma qu'il est impossible d'évacuer chez l'adulte comme chez l'enfant. Elle peut aussi provoquer une douleur ou une gêne à l'érection.

  • Le phimosis secondaire lié à un lichen scléreux-atrophique

    Le phimosis secondaire est une pathologie inflammatoire du prépuce qui est caractérisé par la perte d'élasticité au niveau de cet anneau de tissu. Cela provoquera de petites fissures assez douloureuses à l'extrémité du prépuce. Ce phénomène peut être lié à un décalottage forcé dans l'enfance, ce qui entraîne des fissures ou une inflammation. On parle alors d'un phimosis scléreux. L'anneau préputial est alors très fibreux, étroit et épais.

La balanoposthite (balanite)

Quand faut-il consulter ?

Avoir des douleurs lors de l'érection doit être inquiétant dans tous les cas. Même si certaines causes sont moins graves que d'autres, il est important de consulter très vite un médecin ou un urologue afin de limiter les risques de complication.

L'une des premières raisons qui doivent vous amener à consulter est la présence de signes visibles. En cas de fracture du pénis par exemple, vous devez immédiatement contacter un urologue ou votre médecin pour qu'il vous oriente vers le spécialiste. Cela est également valable pour le priapisme dont le premier signe est caractérisé par une érection intense qui dure plusieurs heures (plus de 3 heures), sans aucune stimulation sexuelle.

Un autre motif qui doit vous pousser à consulter est la présence d'une douleur dérangeante lors de l'érection. Même si cette douleur survient au moment où la verge est au repos, il est cependant plus prudent de consulter un médecin pour en avoir le cœur net.

La majorité des causes des douleurs lors de l'érection peut provoquer une dysfonction érectile. Il est donc important de consulter votre médecin pour trouver une solution au problème. La dysfonction érectile ou les troubles d'érections peuvent se déclarer sans aucune douleur. Ils peuvent se manifester par une incapacité à maintenir une érection ferme jusqu'à l'orgasme, à pouvoir pénétrer ou à obtenir simplement une érection.

Quand faut-il consulter

Les traitements contre les douleurs lors de l'érection

Les traitements pour soulager les douleurs lors de l'érection varient généralement en fonction de la source du problème.

  • Les traitements et chirurgies pour la maladie de Lapeyronie

    Après diagnostic clinique de la maladie de Lapeyronie, Les Cliniques Marois vous proposent plusieurs méthodes pour traiter et soigner la pathologie. La première méthode est la chirurgie de redressement (plicature) pour la maladie de Lapeyronie qui est nécessaire seulement dans moins de 10 % des cas.

    Cette intervention réalisée par un chirurgien vise à réduire la courbure au niveau du pénis en érection (courbure inférieure à 60°) afin de faciliter la pénétration et les rapports sexuels. Elle est nécessaire uniquement en cas de déformation pénienne sévère qui rend difficiles, voire impossibles, les rapports sexuels depuis plus de deux ans.

    Le traitement au plasma riche en plaquettes avec acide hyaluronique pour la maladie de Lapeyronie est également une très bonne solution pour corriger l'anomalie. Ce traitement proposé par Les Cliniques Marois permet d'améliorer la courbure du pénis. Cette procédure non chirurgicale nécessite une injection peu douloureuse et simple qui a pour but d'accélérer la guérison de la plaque fibreuse responsable de la courbure de la verge.

    La thérapie par ondes de choc d'une plaque caverneuse douloureuse pour la maladie de Lapeyronie est aussi un traitement efficace. Cette thérapie consiste à appliquer une sonde émettant des ondes de choc à faible intensité sur la plaque palpable du corps caverneux du pénis. Ce traitement se fait en plusieurs séances et est indolore.

  • La chirurgie pour la rupture du frein

    La frénectomie ou allongement du frein est une intervention chirurgicale qui permet d'allonger cette membrane. Elle se réalise sous anesthésie locale et consiste à sectionner le frein avec un bistouri électrique. Vous pouvez réaliser la frénectomie ou allongement du frein dans Les Cliniques Marois en moins de 15 minutes en toute sécurité. Dans certains cas, des points de suture peuvent être nécessaires pour contrôler le saignement ou si la membrane est assez large.

  • Le traitement pour une balanoposthite

    Pour traiter la balanoposthite, il peut être nécessaire d'appliquer des soins locaux comme les antibiotiques, les corticoïdes ou encore les antifongiques. Si elle est associée à une infection sexuellement transmissible, il est très probable que le patient soit soumis à la prise d'antibiotiques oraux.

    Dans les cas où l'infection se répète ou le prépuce est étroit et empêche de découvrir le gland, une circoncision peut être envisageable. Réalisée sous anesthésie locale, la circoncision chez l'adulte est une opération peu douloureuse. En fonction de la nature du problème, la technique utilisée peut être différente.

  • Le traitement pour le lichen scléreux-atrophique

    Pour traiter le lichen scléreux-atrophique, la solution adéquate est la circoncision. Chez Les Cliniques Marois, centre médical spécialisé en urologie et en santé sexuelle, nous disposons des équipements à la pointe de la technologie. Cela permet de réaliser les interventions chirurgicales mineures complètes avec professionnalisme et en toute sécurité.

    Les douleurs lors de l'érection ne sont donc pas des maux à prendre à la légère. Elles peuvent avoir plusieurs causes comme la maladie de Lapeyronie, le priapisme, le phimosis (idiopathique ou secondaire), la balanoposthite (balanite) ou encore une rupture du frein du pénis. Pour corriger ce mal, il existe de nombreux traitements et des interventions chirurgicales adaptées à chaque cause. Pour une correction efficace, consultez l'un de nos urologues expérimentés et compétents. Les Cliniques Marois vous réservent un accueil chaleureux et une prise en charge efficace et adaptée à votre trouble.

  • L'infiltration analgésique

    Parmi les traitements possibles figure également l'infiltration analgésique. Cette technique consiste à appliquer un anesthésique local non-adrénaliné à longue durée au niveau du cordon. Une infiltration est efficace pour réduire la douleur scrotale spontanée et la douleur ressentie lors de la palpation.

    Cette opération convient aux hommes souffrant d'une douleur scrotale chronique ou persistante ayant du mal à être soulagé grâce aux traitements médicaux. L'infiltration analgésique se fait sous anesthésie locale. Pour cela, un liquide est injecté à haute pression sous la peau afin que vous ne ressentiez pas la douleur. L'infiltration analgésique se fait sous guidage échographique et ne dure que dix minutes.

  • L'ablation du testicule gonflé

    En cas de cancer, l'un des premiers traitements est l'ablation du testicule gonflé. Pour cela, le chirurgien procède à une anesthésie générale ou rachidienne avant de réaliser une incision au niveau de l'aine. À travers cette ouverture, il retire le testicule et le cordon spermatique.

    Dans certains cas, le chirurgien peut procéder à l'ablation des deux testicules. Une ablation dure en moyenne une demi-heure et vous êtes capable de rentrer chez vous le jour même. S'il le souhaite, après l'ablation du testicule, le chirurgien peut vous poser une prothèse. Cette dernière a un poids et une forme identique à celle d'un testicule normal.

  • Le support scrotal

    En cas de douleurs ou de grossissement, une autre solution est de porter des sous-vêtements assurant un excellent maintien. Un support scrotal est un sous-vêtement pour homme qui est semblable à un slip et qui permet de maintenir les organes génitaux.

    Le plus souvent porté par les sportifs durant des activités physiques, le support scrotal est également recommandé pour ceux qui souffrent d'une inflammation douloureuse des testicules. Il est aussi possible de s'en servir en cas d'hydrocèle ou d'ectopie. Ce sous-vêtement est composé de sous-cuisses réglables et d'une ceinture élastique. En dehors du support scrotal, consulter un spécialiste vous permettra de recevoir des conseils qui vous permettront de limiter la douleur ou prévenir son apparition.